Autre tableau peint en février 2014

Voici Louis de Thillaye du Boulay (1768-1862), , directeur des douanes à Rome, en 1813.
Voici la copie :

et l’original, par le peintre Louis Vincent Léon Pallière (1787-1820)

Attribué à Louis Vincent Léon Pallière (1787-1820) portrait de Louis Thillaye du Boullay, directeur des douanes à Rome, en 1813 – sur sa toile et son châssis d’origine 48 x 37 cm – au revers de la toile, une étiquette : portrait de monsieur Louis  Thillaye du Boullay, directeur des  douanes à Rome, pendant l’occupation française, peint sur la terrasse du  palais en 1813. Mr du Boullay né à Lisieux, le  4 octobre 1768, mort  le 7 février 1862

Le bordelais Louis-Vincent Léon Pallière fait son apprentissage dans l’atelier du peintre François-André Vincent. Pallière participe au Grand Prix de Rome en 1809, où il se voit décerner le second prix. Il obtient trois ans plus tard, en 1812, le Premier Grand Prix, avec Ulysse et Télémaque massacrant les prétendants de Pénélope, honneur qui lui permet de partir pour Rome parfaire son apprentissage. Après environ un mois de voyage, au cours duquel Pallière découvre les richesses artistiques des grandes villes culturelles incontournables situées sur la route de Rome, il fait son entrée à la Villa Médicis, en janvier 1812, et y demeure jusqu’en 1816. Son « éducation » est couronnée de succès à son retour en France, où il reçoit la médaille de première classe au salon parisien de 1819. Affaibli par une affection de poitrine, Louis-Vincent Léon Pallière s’éteint en 1820, à 33 ans laissant une œuvre rare.

Notre tableau, réalisé en 1813, comme nous l’indique l’étiquette située au dos de la toile, représente Monsieur Louis Thillaye du Boullay (1768-1862), Directeur des douanes à Rome pendant l’occupation Française (sous le pontificat de Pie VI et Pie VII). Celui-ci a probablement été peint sur la terrasse de son palais, puisque le personnage tourne le dos à l’église de la Trinité des Monts à Rome, ainsi qu’à la colonne Trajane. L’église de la Trinité des Monts devait d’ailleurs avoir une signification toute particulière pour Louis Pallière, qui, au cours de son séjour à Rome, participa, sous la direction du Comte de Blacas et avec l’autorisation de Thévenin, directeur de la Villa Médicis, au rendu de son éclat, perdu depuis le passage de Charles VIII à Rome en 1494. Nous pouvons rapprocher notre tableau du Portrait de Nicolas-Pierre Tiolier, médailleur du Roi, dans les jardins de la Villa Médicis (toile, 46,7 x 38,8 cm, signé et daté de 1818, ayant figuré à la vente anonyme, New-York, 22 janvier 2003 (Sotheby’s), n° 96). Dans une mise en scène propre au portrait narratif, nous retrouvons dans ces deux portraits un modèle détourné pour un instant de ses occupations pour regarder le visiteur, se tenant de trois-quarts devant une architecture bordée de verdure, et laissant l’œil s’égarer vers un élément de sculpture antique comme ici la colonne Trajane.

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